World Association of News Publishers


La Plume d’or de la liberté 2012 revient à la journaliste mexicaine Anabel Hernández

Language switcher

La Plume d’or de la liberté 2012 revient à la journaliste mexicaine Anabel Hernández

Article ID:

14702

Connue pour ses reportages d’investigation sur la corruption et les abus de pouvoir dans les milieux politiques mexicains, la journaliste et écrivain mexicaine Anabel Hernández a reçu la Plume d’or de la liberté 2012, le prix annuel pour la liberté de la presse de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA).

© AFP Photo / Alfredo Estrella

Connue pour ses reportages d’investigation sur la corruption et les abus de pouvoir dans les milieux politiques mexicains, la journaliste et écrivain mexicaine Anabel Hernández a reçu la Plume d’or de la liberté 2012, le prix annuel pour la liberté de la presse de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA).

Anabel Hernández qui a travaillé pour divers quotidiens nationaux dont Milenio, El Universal, son supplément d’investigation La Revista (maintenant emeequis) et au site d’information en ligne Reporte Indigo, contribue actuellement au quotidien Reforma et à l'hebdomadaire d'investigation Proceso. Son dernier livre, Los Señores del Narco / The Drug Traffickers (2010), décrit en détail les complicités entre le crime organisé et les plus hautes autorités, des représentants du gouvernement aux officiers de police, aux responsables militaires ainsi qu’aux milieux économiques et financiers. Elle a reçu de nombreuses menaces de mort après la publication de son livre.

Lors de la remise du prix, le conseil d’administration de la WAN-IFRA en réunion à Dubaï a souligné : « Le Mexique est l’un des pays du monde les plus dangereux pour les journalistes où la violence et l’impunité continuent d’être des problèmes majeurs en termes de liberté de la presse. En décernant ce prix à Anabel Hernández, la WAN-IFRA récompense la fermeté dont elle a fait preuve au péril de sa vie à l’égard des cartels de la drogue. Son exemple contribue au développement d’un journalisme d’investigation de qualité et sans restriction dans la région. Le prix est aussi un signal clair lancé au gouvernement mexicain lui montrant qu’il est de son devoir de créer un environnement dans lequel les citoyens peuvent exercer leur droit à la liberté d’expression sans craindre des violences. Il est clair que les autorités doivent redoubler d’effort pour protéger les journalistes et mettre fin à l’impunité dont jouissent ceux qui croient museler la liberté de la presse en assassinant des journalistes. » 

Dans une interview qu’elle a accordée en 2011 à la Quien Resulte Responsable TV, Anabel Hernández a expliqué que l’enlèvement et l’assassinat de son père dans la ville de Mexico en décembre 2000 l’avaient incitée à se tourner vers le journalisme d’investigation. Les enquêteurs de police ont prévenu la famille qu’ils n’acceptaient d’enquêter sur le crime que moyennant finance.

« Le silence nourrit la corruption », a-t-elle affirmé. « Si les journalistes de ma génération se taisent et cessent de faire leur travail par peur ou complicité, les journalistes qui leur succèderont seront condamnés à s’agenouiller devant cette corruption. J’espère que je resterai en vie … et ne le verrai jamais. »

La montée en puissance des cartels de la drogue mexicains et la guerre qui en a résulté ont plongé le Mexique dans l’une des périodes les plus sombres de son histoire contemporaine marquée par une vague de violence qui a coûté la vie à plus de 50 000 personnes en seulement cinq ans.

Les répercussions sur les médias ont été tout aussi ravageuses : au moins 30 professionnels des médias ont été assassinés depuis le début de l’offensive du gouvernement. Un black-out de l’information touche plusieurs régions au nord du pays car les cartels de la drogue – l’autorité de facto en de nombreux endroits – hésitent rarement lorsqu’il s’agit de réduire les journalistes d’investigation au silence physiquement.

La biographie d'Anabel Hernández se trouve à l'adresse suivante : http://www.wan-ifra.org/node/53515/

 


La WAN-IFRA, basée à Paris en France et à Darmstadt en Allemagne, avec des filiales à Singapour, en Inde, Espagne, France et Suède, est l’Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information. Elle représente plus de 18 000 publications, 15 000 sites Web et plus de 3 000 sociétés dans plus de 120 pays. Sa principale mission est de défendre et de promouvoir la liberté de la presse, un journalisme de qualité et l’intégrité éditoriale ainsi que de favoriser l’essor des entreprises.

Pour toute question, veuillez vous adresser à :

Larry Kilman, directeur général adjoint et directeur de la communication et des affaires publiques, WAN-IFRA, 96 bis, rue Beaubourg, 75003 Paris, France. Tél. : +33 1 47 42 85 07. Fax : +33 1 42 78 92 33. Mobile : +33 6 10 28 97 36. E-mail : larry.kilman@wan-ifra.org

Rodrigo Bonilla Hastings, responsable des missions en faveur de la liberté de la presse à la WAN-IFRA, 96 bis, rue Beaubourg, 75003 Paris, France. Tél. : +33 1 47 42 85 37. Fax : +33 1 42 78 92 33. Mobile : +33 6 25 87 29 13. E-mail : rodrigo.bonilla@wan-ifra.org

Auteur

Andrew Heslop's picture

Andrew Heslop

Date

2012-06-11 10:04

Contact

Related nodes

Appel à la cessation de toute violence à l’égard des professionnels des médias au Mexique.

Auteur

Alison Meston's picture

Alison Meston

Date

2011-10-31 10:02

The Golden Pen of Freedom is WAN-IFRA's annual award recognising individuals or organisations that have made an outstanding contribution to the defence and promotion of press freedom. En savoir plus ...